Samedi (3/5)

Publié le par El Boby


Pour Pierre-Yves et moi, l’attraction de la ville réside dans son marché couvert, le plus grand d’Europe. Il est magnifique. Les rayons poissons, coquillages et  crustacés donnent le vertige. J’ai envie de tout acheter. Pour ce midi nous nous contentons de prendre des portions de paella (incontournable spécialité locale). Dimanche se sera pâtes fraîches accompagnées de coques et de crevettes rouges.

 

Le programme de la feria va à mas... mais la corrida du jour (à no hay billetes)  présente peux d’intérêt à mes yeux : Finito de Cordba, El Juli, El Fandi face aux bétails de Jandilla et Villahermosa. Jérémie arrive cependant à me convaincre: « On est ici pour les toros et que pour les toros ! » Il a raison. La corrida est moins fade que prévu même si Finito passe une fois de plus à la trappe. El Juli m’a plu avec un style plus doux, moins autoritaire que la saison passée. Avec son intelligence habituelle… il a réussi à faire deux bonnes faenas à ses deux faibles opposants. Deux fois une oreille. Mais le véritable triomphateur du jour se nomme El Fandi. En tout cas dans le cœur de l’arène tout acquise à sa cause… C’est un public familial qui a pris place dans les gradins. Il est venu pour se la régaler avec El numero uno de l’escalafon. El Fandi aurait pu couper l’oreille de son premier sans une mauvaise épée. Il donne le tout pour le tout à son second. Très bon à la cape, il fait le chaud aux banderilles en posant quatre paires dans une arène littéralement en transe…. Le public crie « torero torero» lorsque que celui-ci précède l’animal en marche arrière tout en gardant la main sur le front du cornu qui s’humilie au fur à mesure qu’il court. Honteux. La suite est à son image, une entame à genoux, beaucoup d’énergie, une faena à ressort pas si déplaisante mais qui ne vaut pas plus d’une oreille. Mais la foule est venue le voir triompher. L’énorme pétition finit par faire craquer un président conciliant.  Deux oreilles.



Pas l’envie ni le temps de voir le Fandi savourer son triomphe car nous partons voir la rencontre FC Valencia - Huelva. L’immense stade de 55 OOO places est tout en hauteur. Nous nous installons à l’avant dernier rang de la plus haute tribune. Il nous aura fallu presque dix minutes de marche pour y accéder. On a le tournis et le vertige. Vu de si haut, le match ressemble au film Chéri j’ai rétréci les gosses. Un point de vue parfait pour observer les schémas tactiques des équipes. Une poignée de supporteurs amassée dans un coin tente désespérément de se faire entendre. Ça manque d’ambiance et d’âme. La première mi-temps est ennuyeuse. En ville, plusieurs feux d’artifices éclatent… ça nous console un peu. La deuxième mi-temps est plus intéressante mais le public est lassé. Dans notre tribune, des jeunes  irlandais organisent un concours d’avions en papier. Le gagnant étant celui qui atteint la pelouse. Il n’en fallait pas plus pour réveiller Jérémie qui se lance corps et âme dans cette compétition. Son deuxième avion est parfait. Il vole magnifiquement pendant une paire de minutes. Au fur et à mesure qu’il avance la tribune intensifie son soutien par des « oh ooh oooh ». Il atterrit après le rond central, 30 mètres plus loin que le précédent challenger. Ovation générale. Jérémie vient de tuer le concours. Score final 1-1.

Publié dans LES PENSEES D'EL BOBY

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