Dimanche matin…
Une arène aux trois quart pleine, un doux soleil… des toros d’origine Domecq, encore… un beau cartel avec Juan Bautista, Matias Tejela et Alejandro Talavante. Bref une jolie matinée en perspective… sauf que…
Disons le tout de suite l’arlésien a touché les deux meilleurs toros, Tejela les deux plus compliqués et Talavante les deux pires. A son premier, Juan Baustista réalise une faena gauchère, chose assez rare pour être soulignée et nous offre de beaux gestes conclus par une belle estocade. Une oreille tout à fait justifiée. Son second est le meilleur de la course… il sera gratifié d’une vuelta a ruedo plus ou moins justifié… Ce toro est bon et Jean Batiste ne rate pas l'occasion le mettre en valeur et de mettre en valeur. Jamais je ne l’avais vu aussi inspiré. Il torée bien et juste même si certains de ces gestes sont de l’ordre de l’esbroufe. Il conclue par un magnifique recibir foudroyant. 2 oreilles et la queue. C’est la troisième en trois jours… nous sommes en plein mirage gardois. JAMAIS la présidence aurait dû lui accorder cet énième rabo. 2 oreilles étaient à mon sens une très juste récompense. SCANDALE. Contrairement à la veille une partie du public proteste mais le mal est fait. Ce n’est pas en coupant le rabo de chaque toro que Nîmes va gagner en prestige dans le monde tauromachique, bien au contraire.
La musique… oui la musique. On l’entendra uniquement pour l’arlésien. Tejela en aurait bien eu besoin à des moments où il se battait pour nous faire vibrer. Une voix s’élève : « et la musique c’est que pour les français ! » merci monsieur. Bientôt, c’est la marseillaise qu’on jouera dans ces arènes. J’aurai aimé qu’on applaudisse Tejela… qu’on l’encourage car je n’ai pas oublié sa très belle prestation en mai face à un exemplaire d’El Pilar où il reçu 3 coups de cornes avant de recevoir deux pavillons. Aujourd’hui, il repart bredouille mais avec tout notre respect. Avec un peu plus de soutien les choses auraient pu en être autrement.
Alejandro Talavante eu droit à deux adversaires immobiles ou presque. Il fit tout son possible pour les toréer au mieux mais cela n’a pas suffit. Sans cesse dans les cornes… Ses toros ( ?) n’ont fait que reculer face à l’homme. Malheureux au sorteo… certains trouverons des raisons de le critiquer malgré ses efforts importants. Je ne vois pas ce qu’on peut lui reprocher si ce n’est de ne pas savoir toréer en marche arrière...
Carton rouge à la presse locale qui salue la grande réussite de cette feria, admirative devant tous ces triomphes… jamais une critique sur le bétail, jamais un reproche à faire pour les présidences etc… tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, celui de Simon Casas.