Dimanche après-midi : la ultima.

Publié le par El Boby

C’est reparti pour du Domecq, en cas d’origine (Victorino del Rio). Nîmes achève la feria en fanfare Enrique Ponce, Miguel Angel Perrera et Ruben Pinar qui prend l’alternative. Malgré cette affiche l’arène n’est pas pleine. Les aficionados ont-ils étaient gavés par les deux solos consécutifs ? Ont-ils prit la route en direction de Barcelone où José Tomas indultera un toro dans quelques heures ? Peut-importe.

Il est fort probable que la présidence ait reçu un petit rappel à l’ordre cette course. C’est en effet la seule explication qui me vient à l’esprit pour justifier le refus d’une seconde oreille pour Ruben Pinar. Elle était pourtant méritée. Bronca. Il était temps que le public marque son désaccord. Ruben Pinar est bon et il vient de le prouver à son premier toro de sa carrière… il nous a prouvé son immense envie et son talent. Je peux concevoir que ce deuxième pavillon puisse pour certains être discutable mais sur un toro d’alternative, il faut encourager surtout après les attributions ditirambiques de ces derniers jours.  A son second Ruben est moins inspiré, son toro aussi. Une faena d’une oreille conclue par une belle estocade. A nouveau la présidence délire et donne sans « consulter » l’audience : 2 oreilles. Nouvelle bronca.  Quoi qu’il en soit, je me réjouis de revoir Ruben Pinar… l’année prochaine.

A son second, Enrique Ponce me donnera ma seule émocion de ces trois corridas. Il a toujours cette classe, ce talent pour améliorer un toro, le mettre en valeur et trouver l’harmonie. En seulement deux séries, il vole la vedette à Pinar et réveille un public presque lassé, fatigué, gavé de toros.  Standing ovation pour le Maestro. La foule a attendu la sortie de Pinar pour déclarer un peu plus son amour à Ponce. Il fait parti de ces matadors étrangers qui, à Nîmes, jouent  à domicile.

Enfin, il reste Miguel Angel Perrera… l’indiscutable triomphateur de la temporada. Après avoir était malheureux au sorteo en mai, on espère le voir ressortir en triomphe en septembre. Que nini. Le sort s’acharne encore sur lui. Ses deux adversaires sont "mouligasses" et malgré ses efforts, il ne parviendra pas à nous réchauffer, même s’il parvient à arracher l’oreille de son premier.

La vie est parfois drôle. C’est peut-être dans ma tête mais cette ultime journée taurine à un goût amer car elle marque la fin de l’été, le retour au travail, le début de l’hiver… une sensation comparable à un dimanche ordinaire que l’on ne parvient pas à savourer, nos pensées étant déjà focalisées sur le lundi. Il a fait beau ce dimanche mais au sixième l’ombre a pris la place du soleil. L’air sec est froid, un vrai jour d’automne où l’on, se presse de rentrer au chaud après une journée passée aux champignons. Je ne m’étais pas aperçu que l’été finissait mais cette dernière corrida me l’enfonça bien dans la tête.

 

Ruben Pinar (Photos Peonito)

Publié dans LES PENSEES D'EL BOBY

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