Un dimanche à la campagne

Publié le par El Boby

Dimanche matin, branle bas de combat,  direction les Saintes Maries de la Mer pour assister au désormais traditionnel accoso y derribo. L'évènement habituellement organisé sur la plage est délocalisé à l’intérieur des terres (à la manade du Ménage) car les dernières pluies ont rendu le terrain impraticable. Il a plu toute la nuit mais ni le Midi-Libre ni le Provençal n’évoque une éventuelle annulation. Dans le doute, nous prenons la route.

J’entame un véritable « tour » du Gard pour prendre quelques amis en manque de toros. Pour résumer, nous sommes partis d'Uzès à 10h00 avant de faire une première escale à Remoulins vers 10h18. Quelques kilomètres plus loin, je m’arrête aux halles de Nîmes (à 10h51 environ) où je récupère Jérémie qui avait l’importante mission d’acheter des huîtres et du vin blanc. Midi, je me gare enfin. Nous marchons en direction de la foule, heureux d’être là. Le spectacle n’est ni annulé ni terminé. Pour fêter ça, Fred ouvre la première huître à 12h07 exactement. Une minute plus tard, je râle: Jérémie a oublié le vin.

C'est la deuxième fois que je termine ma temporada aux Saintes. Un évènement gratuit au cœur de la Camargue qui permet aux aficionados de revenir à l'essence même de la corrida: la terre taurine. C'est la fête de toutes les tauromachies. On a pu voir des cavaliers, des vaches, du rejon, des apprentis toreros, des toros, des sauteurs landais encore des vaches et deux matadors venus s'amuser à la campagne: Juan Bautista et Alejandro Talavante. Comme des enfants avec un ballon, les acteurs de la matinée ont transmis leur plaisir de toréer. La météo avait annoncé de gros orages pour le week-end mais le ciel nous offre d'inespérés rayons de soleil. La pluie attendra patiemment la fin du spectacle pour inonder la région. Il est 14h30 : quelqu'un a t-il coupé la lumière ? A 14h45, les roubines débordent.

Cette édition est une nouvelle réussite malgré le déménagement de dernière minute. J'ai même préféré le champ à la plage. Voir un taureau nager dans la mer ou une faena exécutée dans les vagues est une vision rare et magique. Cependant, j'avais dans ce nouveau lieu un sentiment de proximité. Sur la plage le public est protégé par de nombreuses barrières qui l'éloignent de l'action. Cette année, les protections étaient toujours présentes mais le terrain était moins vaste. Nous étions dans un espace sans barrière à côté du picador et des différents protagonistes. A plusieurs reprises, les vaches nous ont chargés créant quelques mouvements de panique* et de jolies montées d’adrénaline. D’une certaine manière, elles nous ont fait participer à la fête. J’en profite pour remercier et féliciter les organisateurs en espérant être de nouveau présent l’année prochaine.

*le 4.4 de Luc Jalabert servit de refuge à quelques spectateurs. Le phare arrière droit cassé peut le témoigner.

 Photos El Tinto

 

Publié dans LES PENSEES D'EL BOBY

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article