Arles, feria de Pâques 2008

Publié le par El Boby

Un homme faisant le coq devant deux femmes :

« On arrive au campo et le mayoral nous fait voir les lots de toros pour les prochaines ferias. On passe devant les différents enclos et il commente : là c’est la corrida de Valence, là c’est Séville, Arles, Madrid… Plus loin, devant un troupeau de moutons il lance du tac au tac: et ça c’est la corrida de Marrakech !

Lui est mort de rire, les femmes beaucoup moins. Nous sommes assis un rang devant on a vraiment du mal a se contenir. Face à la froideur de son public, il surenchéri : la corrida de Marrakech !

On éclate de rire. En piste Ferrera et Cortes donnent l’alternative à Jérémie Banti. On a froid et on s’ennuie ferme. Après quelques minutes silencieuses, il poursuit:

« Au fait qu’est ce que vous avez mangé a midi ? »

Nouveau fou-rire, nos épaules ne cessent de tressaillir. Les arènes c’est comme quand était gamins à l’école, on a pas le droit de rire et c’est d’autant plus difficile de s’arrêter.

En fin de corrida, il achève son œuvre :

« J’ai un ami qui dans une fête foraine a gagné le premier prix d’une tombola. Tout content, il monte sur l’estrade et l’animateur le pèse à l’aide d’une balance. Il vient de gagner son poids en chocolat ! En plus, il remporte son poids en noix de coco et quinze euros par jour ! »

Silence. Une des deux femmes : quinze euros par jour mais pendant combien de temps ?

L’homme pouffant de rire : jusqu’à ce qu’il chie un Bounty !

Bide. Il s’enfonce encore :

« et oui quand tu manges ton poids en chocolat et en noix de coco que veux tu faire d’autre qu’un Bounty ? »

 

Cette discussion avait lieu l’année dernière et ça nous avait sauvé la course, merci monsieur. Mais cette année, il faisait encore plus froid et ce fut la plus terrible feria à laquelle j’ai assisté. Il n’a pourtant presque pas plu mais le vent et les faibles températures, ont suffit pour gâcher la fête. Le public dans les gradins ressemblait plus à celui du rallye Monté Carlo muni de gants, d’écharpes, de bonnets et pour les mieux équipés de couvertures. Le froid a aussi gagné la piste et Mister blagues n’était plus là pour sauvez les meubles. Notons quand même les quelques éclaircies taurines avec la classe de Ponce, l’élégance du Cid, l’envie de Marco Léal ou encore l’intéressante Miurade. A cette occasion, Rafaelillo a fait une vuelta avec un énorme œuf Kinder venu du public. Je suis jaloux, l’année dernière, j’avais lancé un (petit) œuf de Pâques mais le maestro avait marché dessus car il ne l’avait pas vu. Pour trouver un peu d’émotions on s’est rabattu sur les lotos sportifs et autres jeux de grattages… Chez le buraliste Pierre-Yves demande à la vendeuse « 2 Goal ». Elle lui répond 2 Goal ? Il est mort ! Pour récompenser ce trait d’humour, nous en avons acheté 3.

 

Chose suffisamment rare pour être soulignée en quatre jours de feria nous avons du boire chacun moins de dix pastis. Trop froid. Les rues étaient désertes… les tellines trop fades et nous filions nous mettre au chaud chez Jérémie où nous avons mangé une choucroute aussi bonne qu’originale pour une feria. Il a eu la bonne idée d’emmener sa PlayStation et la feria c’est transformé en championnat de football où l’OM à l’écran comme à la ville a subi quelques déroutes… ça remonte le moral, c’est déjà ça. Ce début de temporada nous a laissé sur notre faim de toros mais ne nous a pas empêché de vivre de bons moments hors des arènes. De toute façon , il fallait bien commencer quelques part. Dans dix jours nous serons à Séville où nous l’espérons la feria sera plus riche en températures et en émotions.

Publié dans LES PENSEES D'EL BOBY

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M
Super ton blogOn partage la même passion...Viens voir mon blogA+
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E
<br /> <br /> Je viens de voir ton blog trés "sud ouest", félicitations ça donne envie d'y retourner. J'espère que ce sera pour le mois d'août. D'ici là, passe une bonne temporada.<br /> <br /> <br /> <br />